C'est en Chine que sont nés le Kan Yu (Kan : la voie du ciel, Yu la voie de la terre) puis le Feng Shui (vent et eau). Au début, et comme souvent encore, dans les arts martiaux et les transmissions du savoir tout se faisait par l'oral. Il a fallut attendre 250 avant JC et l'invention du papier par les Chinois pour commencer à voir des écrits arriver.
Avant cette période, existaient les gravures, et certaines d'entre elles, taôistes montrent que les chinois travaillaient déjà sur l'harmonie (Yin et Yang) dès le XVIIème siècle avant JC.
Les premières études de lieu recensées remontent à la dynastie Zhou en 1040 avant JC. Les premiers experts apparaitront eux en 475 avant JC (Gui Gu-zi puis Zhang Liang).
C'est sous la dynastie Han (-220/+220) que le Kan Yu est devenu une profession. C'est Guo Pu, de la dynastie Jin (265-420) qui est considéré comme le véritable père du Feng Shui « moderne ». Mais aussi Yan Junsong est considéré comme l'un des Sien-Cheng (expert en Feng Shui) les plus remarquables.
Au IIIème siècle avant JC la guérison, les pratiques de longévité prenaient en compte les énergies naturelles de l'environnement à travers le Kan Yu. Cinq cents ans plus tard (265-420), le livre des sépultures (Zhanshu) fait état des techniques héritées du Feng Shui ancien : formes favorables pour les tombes et formes du paysage évitant la stagnation des énergies.
Durant des siècles cet art est réservé aux dirigeants et à certains privilégiés. C'est ainsi qu'en 1406 a été édifiée la cité interdite, palais impérial de Pékin (Beijing) avec l'aide de spécialistes en Feng Shui pour apporter la santé, le bonheur, la prospérité aux empereurs et à leur entourage. (Une rivière artificielle ondule à travers la cour extérieure pour protéger les palais centraux).
Aujourd'hui toutes les « China Towns » des capitales mondiales ont largement recours au Feng Shui. La prospérité de Hong Kong, de Taiwan et de Singapour découlerait, disent certains maitres chinois, de l'application systématique des principes du Feng Shui.
Nous vivons dans un monde qui se veut scientifique et « moderne », ce qui est un frein à l'évolution des sciences anciennes qui sont pourtant d'une efficacité redoutable (quand elles sont appliquées correctement). Malgré cela, elles continuent leur bout de chemin et se démocratisent en Occident mais aussi en Orient.
La preuve en est que de plus en plus de particuliers, industriels, collectivités font appel à ces sciences anciennes. La pyramide du Louvre en est un exemple récent, Leoh Ming Pei a utilisé les principes du Feng Shui pour sa construction.
Le Kan Yu, le Feng Shui, le Vastu Shastra (1800 avant JC), la géobiologie (450 avant JC avec Hippocrate) mais aussi des pratiques chez les indiens d'Amérique, chez les africains… démontrent que tout les peuples sont convaincus de l'influence de l'habitat et de son environnement sur l'individu.
L'humain comprend de plus en plus que les modifications qu'il apporte à l'environnement entrainent des contreparties qui sont parfois redoutables. Pour l'instant, rien n'est fait pour contrôler ces modifications. L'humain va-t-il prendre conscience du prix de l'OR VERT ?
Le Feng Shui peut aider à cette prise de conscience.